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Violettes et pastel

À ramener dans votre valise : les incontournables souvenirs toulousains autour de la violette et du pastel !

Lors d’une escapade, c’est toujours un plaisir de choisir un petit cadeau pour ses proches ou un souvenir qui permettra de prolonger un peu son séjour… Parmi les incontournables à mettre dans votre valise, il y a les produits à base de violette et de pastel. Deux drôles de plantes, deux couleurs, indissociables de Toulouse.

La violette, un amour de fleur

« L’amour est un bouquet de violettes » chantait Luis Mariano. La violette de Toulouse est devenue un des symboles de la Ville rose.

Savez-vous que la légende urbaine attribue l’apparition de cette fleur à Toulouse à une histoire d’amour ? Un officier de l’armée de Napoléon III aurait ramené la violette en cadeau à sa fiancée toulousaine depuis Parme, en Italie.

Dans le langage des fleurs, la violette symbolise la pudeur, la modestie. En offrir un bouquet à quelqu’un signifie : « Je t’aime en secret ». Avec ses feuilles en forme de cœur, elle est idéale pour conter fleurette !

Il existe plus de 300 espèces de violette et le Conservatoire national de la violette, installé dans les serres municipales de Toulouse en présente près de 100 variétés venant de différents pays (écoutez le podcast sur les jardins).

Cette plante délicate sans graines, se produit par bouturage et se cultive sous serre. La violette de Toulouse est une violette double qui peut compter de 30 à 50 pétales. Avec une floraison qui dure 4 à 5 mois, sa cueillette s’effectue d’octobre à mars. Si la violette ne fleurit que quelques mois dans l’année, on peut trouver toute l’année ses déclinaisons : gourmandises, décoration, senteurs, linge, cosmétiques…

Une fleur à croquer

Pour les gourmands, pensez à la violette cristallisée dans le sucre, à déguster seule ou à utiliser pour décorer gâteaux. Créée par un procédé unique au monde, elle connaît un succès mondial. Elle peut également servir à élaborer un kir toulousain, inventé par Monsieur Roger Terzi d’Auzeville. De quelle façon ? Posez la violette cristallisée au fond d’une flûte et allongez de vin blanc effervescent.

La liqueur de violette est réalisée à partir des racines de la plante et sa recette est un secret de famille, détenu par les Serres, liquoristes toulousains depuis 1841. Elle est toujours fabriquée à Villefranche de Lauragais sous la marque Benoît Serres. Dégustez-la fraîche, en digestif ou en cocktail, en accompagnement d’une assiette de melon, de fraises ou de framboises, ou d’une glace…
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

Mettez de la violette dans vos recettes et votre assiette !
Pour vous rendre la vie plus « violette », vous trouverez également un choix de confitures, moutardes, thé… des produits originaux conditionnés à Toulouse.

Galette des rois à la violette, macarons, sirop maison… retrouvez des idées de recettes, de DIY et autres dans notre tableau consacré à la petite fleur sur Pinterest.

Fraîche comme une fleur

Pour ramener avec vous son odeur subtile, les bougies, pots-pourris, savons et parfums sont parfaits. Un incontournable : les « Violettes de Toulouse » de la maison Berdoues, fragrance connue dans le monde entier depuis 1936. Le parfum de cette fleur est d’autant plus subtil qu’il endort très rapidement les récepteurs olfactifs de notre nez. Autrement dit, quand nous respirons cette fleur, nous ne pouvons pas sentir longtemps son parfum ! Il faut attendre quelques minutes avant que ce soit de nouveau possible.

Et chaque année, rendez-vous le premier week-end de février à Toulouse pour fêter la violette place du Capitole. Ateliers de rempotage, expositions, animations pour petits et grands, c’est la « Fête de la violette ».

Le pastel ou « l’or bleu » de Toulouse

Le pastel, ou Isatis Tinctoria, est une plante à fleurs jaunes utilisée depuis l’Antiquité pour ses propriétés médicinales et sa capacité à créer une teinture bleue très résistante.

C’est à la Renaissance que se développe la culture du pastel et le commerce de sa teinture, en particulier dans le Lauragais, entre Toulouse, Albi et Carcassonne, dans une zone appelée le « Triangle bleu ».

Le processus de transformation est assez long, à cette époque. Les feuilles de pastel sont récoltées, puis mises à sécher, broyées. Après fermentation, elles sont mises en boules appelées « coques » ou « cocagnes » : le Lauragais est donc « le pays de Cocagne ». Ces coques sont écrasées dans des moulins et réduites en poudre : l’agranat, le pigment.

Le saviez-vous ? La teinture se fait par oxydation : en effet, quand on plonge le tissu à teindre dans une cuve d’eau avec le pigment, il ressort… vert, et c’est au contact de l’oxygène qu’il devient bleu !

Cette couleur indélébile, de grande qualité et ce pigment pouvant être également utilisé en peinture ont été les facteurs d’un grand développement économique de la région. Les commerçants toulousains s’enrichissent grâce à « l’or bleu ». Certains se font construire des palais au cœur de la ville : des hôtels particuliers, comme l’hôtel de Jean de Bernuy ou celui de Pierre d’Assézat.

Ce « Siècle d’Or » a pris fin quand le marché s’est effondré avec l’essor du commerce de l’indigo, une plante tinctoriale concurrente, plus rapide à transformer.

Aujourd’hui, il existe une gamme très étendue de produits dérivés du pastel : textile, papeterie, accessoires… La plante du pastel est également utilisée en cosmétique et se retrouve dans plusieurs boutiques de l’agglomération toulousaine. Huile, pigments, graines sont utilisés pour leurs propriétés hydratantes, nutritives, sous forme de crèmes et de savons.