Le temps de Giacometti, 1946-1966
Pour cette fin d’année, Toulouse vous propose une exposition exceptionnelle autour de la vie et du travail d’Alberto Giacometti, co-organisée par les Abattoirs et la Fondation Giacometti. Vous y retrouverez ses célèbres sculptures longilignes, mais également des peintures, gravures, photographies et documents d’archives.
À ne pas manquer !
Cet automne, plongez dans l’univers de l’artiste suisse Alberto Giacometti avec cette nouvelle exposition aux Abattoirs à Toulouse. Celle-ci explore les vingt dernières années de sa vie, alors que l’homme est devenu un artiste reconnu, entre 1946 (au lendemain de la guerre) et jusqu’à son décès en 1966.
Cette grande exposition immersive s’articule autour de salles thématiques : les artistes, écrivains et philosophes que Giacometti fréquentait (Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Jean Genet…), les photographes qui l’ont immortalisé, les galeries dans lesquelles il a exposé…
Les trois chefs d’œuvres de la nef
Dès l’entrée de l’exposition, dans la nef des Abattoirs, vous êtes accueillis par trois chefs d’œuvres de Giacometti, ses trois motifs de prédilection : une Grande femme, le célèbre Homme qui marche II, et une Grande tête. Répondant à une commande publique, les sculptures étaient destinées à être présentées comme un groupe devant le nouveau gratte-ciel de la Chase Manhattan Bank à New York, avant que le projet soit abandonné.
Voyage dans le temps
En 1951, Alberto Giacometti expose à la Galerie Maeght à Paris. Une exceptionnelle « period room » (pièce conçue comme une capsule temporelle) permet de s’y projeter. À l’époque, Giacometti conçoit la scénographie de l’exposition et l’affiche. Il en imagine même les socles, tables et plateaux. La limite entre l’œuvre et son dispositif de présentation s’efface. Vous y retrouvez son célèbre Chat qui semble explorer l’espace.
Des photographies qui déconstruisent les clichés
Giacometti a toujours fasciné les photographes, qui l’ont régulièrement immortalisé pendant son processus de création et au milieu de ses œuvres. Une salle est consacrée aux clichés de deux d’entre eux : Sabine Weiss et Jacques Nisberg. Le travail de ce dernier, en couleurs, contraste avec les vues habituelles en noir et blanc de l’atelier de Giacometti. Un atelier bien coloré en réalité, comme en attestent certaines œuvres réalisées directement sur ses murs et exposées dans la salle voisine.
Une centaine d’œuvres
En tout, une centaine de pièces sont exposées, dont les célèbres La Cage et La Femme au chariot. Une salle est consacrée à l’existentialisme : Giacometti était alors proche de Sartre et de Simone de Beauvoir. Puis il s’est rapproché de Jean Genet, comme évoqué dans la salle suivante. Moins connus que ses sculptures, les portraits peints par Giacometti dont la superbe série des Têtes noires sont également à découvrir.
Enfin, n’oubliez pas de vous rendre dans la salle Picasso : l’artiste de L’homme qui marche était lui-même un grand marcheur nocturne dans Paris. En regard de plus de soixante-dix lithographies réalisées lors de ses sorties, dix jeunes vidéastes contemporains ont réfléchi sur « l’art de marcher ». Une boucle vidéo d’une heure présente leur travail.
Exposition au musée des Abattoirs, du 22 septembre 2023 au 21 janvier 2024.
Visite guidée de l’expo
Découvrez l’exposition avec un guide conférencier pour une visite d’une heure. Tarif unique : 18 €.
Vous avez rendez-vous avec le guide devant le musée des Abattoirs, sur le parvis, au niveau de la banderole « Départ visite guidée ».
À la suite de la visite guidée, les visiteurs peuvent visiter librement le musée des Abattoirs.
Informations pratiques
Exposition jusqu’au 21 janvier 2024
Horaires : du mercredi au vendredi de 12h à 18h. Nocturnes les jeudis jusqu’à 20h. Les samedis et dimanches de 10h à 18h. Fermé le 25 décembre et le 1er janvier.
Tarifs : plein tarif : 12 €, réduit 6 € (enfants de 13 à 17 ans, étudiants, nocturnes). Gratuit : le 1er dimanche du mois, enfants jusqu’à 12 ans.
Gratuit avec le Pass tourisme.
76 Allées Charles de Fitte, 31300 Toulouse
