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Rémi Deligeon
Picto Voir

ParcoursDieuzaide

À l’occasion du centenaire de la naissance de Jean Dieuzaide, célèbre photographe toulousain, un parcours gratuit est proposé dans la ville, du 25 juin au 4 décembre 2021.

« Portrait »

Jean Dieuzaide naît le 20 juin 1921 à Grenade sur Garonne, et décède le 18 septembre 2003 à Toulouse. Il est photographe de profession, pendant 60 ans, de 1942 à 2001.

Difficile de résumer ses thèmes de prédilections tant tout l’intéresse : politique, culture, économie, sport, industrie, patrimoine, quotidien des personnes au travail ou dans leur lieu de vie... Tout est prétexte à la photographie.

C’est son portrait du Général De Gaulle, pris à la Libération de Toulouse, qui le rend célèbre : ce cliché devient le premier portrait officiel du Général.

Jean Dieuzaide est également un des membres fondateurs des Rencontres internationales de photographie d’Arles et initie la création du Château d’Eau à Toulouse, première galerie permanente de photographie en France.

Le fonds photographique Jean Dieuzaide a été donné par sa femme et ses enfants aux Archives Municipales.

Parcours

Jusqu’au 4 décembre, découvrez dans le centre-ville une trentaine de tirages photographiques grand format, répartis sur un parcours en 10 points correspondant à 10 lieux emblématiques photographiés par Dieuzaide. Ces clichés nous permettent d’apprécier l’étendue du talent et des sujets photographiés, mais aussi de s’amuser à comparer la ville rose d’hier à celle d’aujourd’hui.

Étapes

Allées du Président Franklin Roosevelt, sur les grilles de l’ancien cinéma UGC :
Un panneau explicatif du parcours et une vue aérienne de nuit des allées Franklin Roosevelt et Jean Jaurès en 1973.  

Au Marché Victor Hugo, côté Rue du rempart Matabiau :
Deux photos de l’inauguration du marché en octobre 1959.
Amusant : sur une photo on voit que le toit du marché a servi d’héliport.

Au Capitole, sur les piliers des arcades de la Galerue :
10 photos de la place du Capitole, véritable cœur de la ville rose.
De grands événements (illuminations du 14 juillet, fête de la musique ou du Grand Fénétra), des aménagements (retrait des rails du tramway, parking sur la place), occupation de la Cour de l’Hôtel de ville en mai 1968 ou encore exercices de sécurité des pompiers.
S’y trouvent également le fameux portrait de De Gaulle (16 sept 1944) et le célèbre mariage des funambules (un couple qui s’est marié sur un fil au-dessus de la place du Capitole).
Amusant : L’objectif de Dieuzaide était de faire une photo originale, de montrer un autre point de vue sur ce mariage. C’est en discutant avec le père de la mariée, funambule également, qu’il a eu le déclic : le père ferait monter Dieuzaide sur ses épaules et l’emmènerait sur le fil pour prendre la photo des mariés avec la foule en contre-bas.

Devant le couvent des Jacobins, rue Lakanal :
Deux photos des Jacobins (extérieur et intérieur) montrant son intérêt pour la spiritualité et la question religieuse.

Devant l’Enseeiht, rue Riquet :
Sur la bâche : des étudiants de l'institut électrotechnique de Toulouse en atelier de bobinage.

À la Halle aux grains, sur un cube à côté de la fontaine :
De grands événements de la salle sont immortalisées par Dieuzaide, comme la foule au concert d’Antoine au palais des sports de Toulouse (future halle aux grains) le 12 juin 1966, un montage panoramique de plusieurs photos découpées (bien avant Photoshop) d’un concert de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse dirigé par Michel Plasson le 2 décembre 1974, et le « baptême » de la Halle aux grains en octobre 1976.
Mais aussi l’image de Francine Parry, funambule de la troupe des Compagnons du Ciel, en train de battre le record du monde de durée sur un fil (34 heures et 15 secondes !) le 11 février 1957.

Au Musée des Augustins, côté rue Alsace, sur les grilles :
Cette étape est consacrée aux photos de patrimoine : une vue aérienne du musée de 1949, la grande salle pendant les travaux de 1976 à 1980, la galerie Sud du cloître, des chapiteaux issus des cloîtres de St Sernin et St Etienne, et puis un cliché de cette exposition que Dieuzaide a monté en 1962 sur « L’art roman du soleil » tout d’abord au Louvre puis aux Augustins (en décembre 1960).

Au Marché des Carmes, sortie côté Esquirol :
Deux thèmes chers à Dieuzaide sont évoqués : l’évolution urbaine avec la démolition de la charpente métallique du marché des Carmes, et l’humanisme (= des photos de personnes dans leur activité quotidienne). On y voit ici un poissonnier.  

Au 2 rue Joutx-Aigues :
2 panneaux sur les barrières de trottoirs rappellent le premier atelier de Dieuzaide, à cette adresse. Il comprenait un accueil pour le public, un laboratoire, un espace pour la prise de photos…
Jean Dieuzaide s’installera ensuite rue Erasme, avec un grand atelier sur 4 niveaux.

Au Château d’eau, lieu incontournable quand on évoque Dieuzaide, et sur la passerelle Cours Dillon, « Encre dans l’eau » nous montre qu’il mêlait aussi photographie et arts.

Exposition Dieuzaide à Toulouse
Chloé Sabatier

Parcours proposé par la ville de Toulouse, les Archives Municipales, la Galerie Le Château d’eau, dans le cadre d’« Une saison photo à Toulouse » 2021.

Le parcours Dieuzaide dans la ville existe également sous forme de plan interactif sur le site Urban Hist des Archives municipales :

Le parcours n’est pas un itinéraire : on peut le suivre dans n’importe quel ordre ou faire seulement certaines étapes. Sur chaque cliché se trouve un QR Code à scanner pour avoir accès à plus d’informations.

Il faut compter 1h de marche pour le parcours entier, en prenant le temps de regarder les photos.

Gratuit.

À suivre : à partir du 4 décembre, une grande rétrospective aura lieu au couvent des Jacobins et durera jusqu’au 6 mars 2022.

Exposition Dieuzaide, parcours dans la ville
Chloé Sabatier
Exposition Dieuzaide au Capitole
Rémi Deligeon
Exposition Dieuzaide, parcours dans Toulouse
Chloé Sabatier