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Rémi Deligeon
à voir à Toulouse

ExpositionThéodule Ribot

Théodule Ribot (1823-1891), une délicieuse obscurité.
Au Musée des Augustins du 16 octobre au 10 janvier 2022.

Une expo qui mérite d’être mise en lumière !

Théodule Ribot est un peintre du 19ème siècle, libre et autodidacte. Peu connu du grand public, il est très présent dans les collections publiques en France et à l’étranger. Inspiré par la peinture ancienne, de Rembrandt à Ribera, il était admiré par ses amis artistes tels que Boudin ou Rodin.

L’expo thématique présente environ 80 tableaux, dont de nombreux prêts de France et de l’étranger. Les tableaux de Ribot y côtoient ceux des maîtres qui l’ont inspiré et ceux de ses contemporains.

Vous êtes accueillis par son autoportrait. Ce tableau est représentatif des portraits de Ribot : c’est bien la réalité qui est représentée, une peinture intériorisée, intimiste, sans aucune recherche de l’effet. Il dépeint la réalité sans fioriture.

« Dans la cuisine de Ribot »

La première section vous emmène en cuisine. Vous êtes entourés de nombreuses natures mortes, dont une série représentant des gigots. Les fruits, fromages, œufs se détachent du fond noir des tableaux.
À noter : ses enfants, Louise et Germain, sont également peintres et se sont spécialisés dans la nature morte. Un tableau de sa fille Louise est d’ailleurs accroché.

Dans cette même section, découvrez la série originale des petits cuisiniers.
La légende dit que Madame Ribot aurait déguisé leur fils Germain en petit marmiton. Théodule aurait croqué rapidement son enfant costumé et cela lui aurait beaucoup plu. Ainsi serait née l’envie de faire une série sur les cuisiniers. Théodule Ribot présente ces tableaux au Salon en 1861 et ils y rencontrent un franc succès. Et cela lui vaudra le surnom de « peintre des cuisiniers ».

« Sous le scalpel de Ribot »

Théodule Ribot est fasciné par l’humain. Il ne flatte pas son sujet, ne suit pas ses directives, fait un portrait réaliste, voire force le trait çà et là. Il fait donc peu de portraits de commande, ses modèles sont sa famille, son cercle intime.
À noter : l’impressionnant « Portrait de ma fille » dont la coiffure et les vêtements disparaissent dans l’arrière-plan sombre et dont seul le visage est éclairé.

« Un jardin secret : les paysages »

Les paysages ne sont pas très nombreux dans l’œuvre de Théodule Ribot : en effet, c’était une production personnelle et non de commande. Beaucoup étaient stockés dans son atelier de Colombes, incendié au cours de la guerre de 1870.

Exposition Théodule Ribot au musée des Augustins
Rémi Deligeon

« La fable »

En 1865, il décide d’exposer « Saint Sébastien, martyr » au Salon. Le saint apparaît humain et sa souffrance est réaliste. Ce tableau est acheté par l’Etat et lance sa carrière officielle.

Cinq ans après il réalise un « Bon Samaritain » qui semble être la suite du premier tableau. Le bon samaritain y est à peine visible, au loin sur sa mule. Il n’a pas encore vu celui qu’il va sauver. Il est à mettre en regard avec un autre « Bon Samaritain » exécuté la même année, mais dont la composition est très différente.

Cette exposition présentée par le musée des Augustins est co-organisée avec les musées des Beaux-Arts de Marseille et de Caen.

Informationspratiques

Actuellement le musée des Augustins est fermé pour travaux. La réouverture totale du musée est prévue pour 2023.
À l’occasion de l’exposition, il ouvre partiellement : seule l’église, présentant l’exposition sera accessible au public.
Ouvert tous les jours de 10h à 18h, sauf le mardi.
Tarifs : plein tarif : 6 € - tarif réduit : 4 €. Gratuit pour les moins de 18 ans.

Musée des Augustins

Exposition Théodule Ribot au musée des Augustins
Rémi Deligeon
Exposition Théodule Ribot au musée des Augustins
Rémi Deligeon
Exposition Théodule Ribot au musée des Augustins
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