Le quartier des Carmes et de la Dalbade
Dans la collection des Balades Patrimoniales, le parcours n°6 vous propose un itinéraire au coeur d'un des plus vieux et des plus charmants quartiers de Toulouse.
Entre les terrasses de la Garonne et la rue du Languedoc, traversé par l’ancien cardo maximus (l’axe nord-sud qui parcourait la ville du temps des Romains), le quartier Carmes et Dalbade constitue le coeur historique de Toulouse.
Densifié au Moyen Âge dans un enchevêtrement de ruelles, ce quartier se recompose au fil d’une riche histoire : l’installation du couvent des Carmes au XIVe siècle, un incendie ravageur au XVe siècle, des percements qui redéfinissent ses frontières au XIXe siècle, l’assèchement de la Garonnette et la création du marché-parking cent ans plus tard... D’églises en maisons à pans de bois et boutiques médiévales, de couvents disparus en hôtels particuliers, ponctué de places animées et de fontaines remarquables, ce parcours en dix-huit étapes témoigne d’une riche vie de quartier. Même si une partie reste inaccessible derrière les portes des domaines privés, ce qui reste observable de la rue et des places publiques suffit à raconter ce quartier aux occupations variées et multiséculaires. Ce sixième volet des balades patrimoniales en main, parcourez certaines des plus jolies rues de la ville et découvrez les demeures, les places et les monuments publics qui font Toulouse.
Étapes
En 1930, décision est prise d’agrandir l’école Fabre située dans l’hôtel Réquy, trop à l’étroit dans ce quartier densément peuplé. Pour y parvenir, un hôtel particulier disparaît...
Jean Montariol, architecte en chef de la ville de Toulouse à qui l’on doit également la bourse du Travail et la Bibliothèque de la rue du Périgord, est chargé de ce projet d’extension. Pour le mener à bien suivant les dispositions de l’époque - en séparant filles et garçons -, la municipalité détruit plusieurs maisons dont l’hôtel particulier de Jean de Rivière, pourtant inscrit sur la liste des Monuments Historiques. L’architecte fait table rase du passé : il élargit la rue Brunière et propose un plan en U autour de la cour de récréation. Observez les deux pans coupés, aménagés de façon à dissocier les entrées principales surmontées de bas-reliefs. L’ancienne porte d’entrée de l’hôtel Rivière, mise à l’abri pendant un demi-siècle, est installée impasse de la Préfecture depuis 2001.