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Le quartier des Carmes et de la Dalbade

Dans la collection des Balades Patrimoniales, le parcours n°6 vous propose un itinéraire au coeur d'un des plus vieux et des plus charmants quartiers de Toulouse.


Entre les terrasses de la Garonne et la rue du Languedoc, traversé par l’ancien cardo maximus (l’axe nord-sud qui parcourait la ville du temps des Romains), le quartier Carmes et Dalbade constitue le coeur historique de Toulouse.

Densifié au Moyen Âge dans un enchevêtrement de ruelles, ce quartier se recompose au fil d’une riche histoire : l’installation du couvent des Carmes au XIVe siècle, un incendie ravageur au XVe siècle, des percements qui redéfinissent ses frontières au XIXe siècle, l’assèchement de la Garonnette et la création du marché-parking cent ans plus tard... D’églises en maisons à pans de bois et boutiques médiévales, de couvents disparus en hôtels particuliers, ponctué de places animées et de fontaines remarquables, ce parcours en dix-huit étapes témoigne d’une riche vie de quartier. Même si une partie reste inaccessible derrière les portes des domaines privés, ce qui reste observable de la rue et des places publiques suffit à raconter ce quartier aux occupations variées et multiséculaires. Ce sixième volet des balades patrimoniales en main, parcourez certaines des plus jolies rues de la ville et découvrez les demeures, les places et les monuments publics qui font Toulouse.

Étapes

Maison Seilhan
7 place du Parlement
31000 Toulouse
France

On frissonne à l’idée de ce qui s’est passé derrière ces portes dès 1234. Toulouse est en effet l’un des premiers lieux retenus par le pape Grégoire IX pour installer les tribunaux de l’Inquisition qu’il confie aux Dominicains.

Malgré la croisade contre les Albigeois de 1209 à 1229, la religion cathare perdure en Languedoc. Bernard Seilhan, bourgeois toulousain, va offrir au chanoine espagnol Dominique de Guzmán cette maison qui deviendra le berceau de l’ordre éponyme. Située 7 place du Parlement, adossée au rempart romain visible à gauche de sa porte d’entrée, la maison se visite et conserve une pièce appelée "chambre de Saint-Dominique". L’ancienne salle du jugement, aménagée en chapelle après le transfert de la mission inquisitrice aux Jacobins en 1575, est aujourd’hui l’amphithéâtre de l’Institut Catholique et présente un plafond peint du XVIIe siècle. Sur le portail de pierre, rien ne subsiste de l’inscription Domus inquisitionis.

Chloé Sabatier

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