Le quartier des Carmes et de la Dalbade
Dans la collection des Balades Patrimoniales, le parcours n°6 vous propose un itinéraire au coeur d'un des plus vieux et des plus charmants quartiers de Toulouse.
Entre les terrasses de la Garonne et la rue du Languedoc, traversé par l’ancien cardo maximus (l’axe nord-sud qui parcourait la ville du temps des Romains), le quartier Carmes et Dalbade constitue le coeur historique de Toulouse.
Densifié au Moyen Âge dans un enchevêtrement de ruelles, ce quartier se recompose au fil d’une riche histoire : l’installation du couvent des Carmes au XIVe siècle, un incendie ravageur au XVe siècle, des percements qui redéfinissent ses frontières au XIXe siècle, l’assèchement de la Garonnette et la création du marché-parking cent ans plus tard... D’églises en maisons à pans de bois et boutiques médiévales, de couvents disparus en hôtels particuliers, ponctué de places animées et de fontaines remarquables, ce parcours en dix-huit étapes témoigne d’une riche vie de quartier. Même si une partie reste inaccessible derrière les portes des domaines privés, ce qui reste observable de la rue et des places publiques suffit à raconter ce quartier aux occupations variées et multiséculaires. Ce sixième volet des balades patrimoniales en main, parcourez certaines des plus jolies rues de la ville et découvrez les demeures, les places et les monuments publics qui font Toulouse.
Étapes
C’est de son angle, côté rue du Languedoc, que part le grand incendie qui ravagera la ville à partir du 7 mai 1463.
Toulouse au XVe siècle est essentiellement faite de maisons à pans de bois remplies de torchis d’argile et de paille hachée. L’incendie commence vers le n°18, alimenté par le bois de cuisson stocké par un boulanger. Attisé par le vent d’Autan, il fait son miel des constructions vétustes et enchevêtrées. Les deux tiers de la ville brûlent pendant plusieurs jours et son cœur commerçant est détruit. Mais - un mal pour un bien! - cette apocalypse permet de bâtir une Toulouse nouvelle. Stimulée par l’exemption partielle et temporaire de la taille (impôt royal) accordée par Louis XII, Toulouse se transforme peu à peu. Les capitouls incitent (souvent en vain) à bâtir en pierre et en brique, et les notables rachètent certaines parcelles libérées par le feu pour y construire leurs hôtels particuliers.