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Le quartier des Carmes et de la Dalbade

Dans la collection des Balades Patrimoniales, le parcours n°6 vous propose un itinéraire au coeur d'un des plus vieux et des plus charmants quartiers de Toulouse.


Entre les terrasses de la Garonne et la rue du Languedoc, traversé par l’ancien cardo maximus (l’axe nord-sud qui parcourait la ville du temps des Romains), le quartier Carmes et Dalbade constitue le coeur historique de Toulouse.

Densifié au Moyen Âge dans un enchevêtrement de ruelles, ce quartier se recompose au fil d’une riche histoire : l’installation du couvent des Carmes au XIVe siècle, un incendie ravageur au XVe siècle, des percements qui redéfinissent ses frontières au XIXe siècle, l’assèchement de la Garonnette et la création du marché-parking cent ans plus tard... D’églises en maisons à pans de bois et boutiques médiévales, de couvents disparus en hôtels particuliers, ponctué de places animées et de fontaines remarquables, ce parcours en dix-huit étapes témoigne d’une riche vie de quartier. Même si une partie reste inaccessible derrière les portes des domaines privés, ce qui reste observable de la rue et des places publiques suffit à raconter ce quartier aux occupations variées et multiséculaires. Ce sixième volet des balades patrimoniales en main, parcourez certaines des plus jolies rues de la ville et découvrez les demeures, les places et les monuments publics qui font Toulouse.

Étapes

Maison Calas
50 rue des Filatiers
31000 Toulouse
France

Arrêtez-vous au n° 50 de la rue des Filatiers. Bâtie probablement à la fin du XVe siècle, cette maison est habitée par Jean Calas et sa famille deux cent cinquante ans plus tard. Un nom qui vous dit peut-être quelque chose...

«Il y a donc de l’humanité et de la justice chez les hommes. [...] Je sème un grain qui pourra un jour produire une moisson. » C’est Voltaire qui parle ainsi après avoir obtenu - non sans mal - la réhabilitation de Jean Calas. Parce qu’il avait le tort d’être protestant dans une Toulouse qui les tolérait à peine, ce négociant toulousain fut expéditivement accusé du meurtre de son fils retrouvé pendu dans la boutique en 1761. Après avoir été soumis à la question, l’accusé mourut sur la roue tandis que "l’affaire Calas" entrait dans l’histoire de France. Une plaque atteste sa réhabilitation arrachée par Voltaire en 1765 : au nom de la tolérance et contre l’arbitraire.

Chloé Sabatier

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