Le quartier des Carmes et de la Dalbade
Dans la collection des Balades Patrimoniales, le parcours n°6 vous propose un itinéraire au coeur d'un des plus vieux et des plus charmants quartiers de Toulouse.
Entre les terrasses de la Garonne et la rue du Languedoc, traversé par l’ancien cardo maximus (l’axe nord-sud qui parcourait la ville du temps des Romains), le quartier Carmes et Dalbade constitue le coeur historique de Toulouse.
Densifié au Moyen Âge dans un enchevêtrement de ruelles, ce quartier se recompose au fil d’une riche histoire : l’installation du couvent des Carmes au XIVe siècle, un incendie ravageur au XVe siècle, des percements qui redéfinissent ses frontières au XIXe siècle, l’assèchement de la Garonnette et la création du marché-parking cent ans plus tard... D’églises en maisons à pans de bois et boutiques médiévales, de couvents disparus en hôtels particuliers, ponctué de places animées et de fontaines remarquables, ce parcours en dix-huit étapes témoigne d’une riche vie de quartier. Même si une partie reste inaccessible derrière les portes des domaines privés, ce qui reste observable de la rue et des places publiques suffit à raconter ce quartier aux occupations variées et multiséculaires. Ce sixième volet des balades patrimoniales en main, parcourez certaines des plus jolies rues de la ville et découvrez les demeures, les places et les monuments publics qui font Toulouse.
Étapes
Pour les Toulousains, c’est "la maison hantée". Les nombreux remplois d’éléments médiévaux que l’on y trouve sont peut-être à l’origine de cette réputation...
Bâtie pour les trois filles de la famille Seube par le conservateur du musée des Augustins Henri Rachou, cette imposante maison-tour qui semble veiller sur le pont Saint-Michel ne date que de 1900. Sise sur un socle de briques et de galets alternés, elle est surtout un exemple remarquable de l’architecture de pastiche qui mêle originaux et copies. Baies géminées avec colonnettes et chapiteaux, croisillons aux fenêtres, faux mâchicoulis soulignant un dernier étage de mirandes en plein cintre : admirez son style multipliant les références au temps des troubadours, illustrant le goût des Toulousains de la Belle-Époque pour l’art médiéval languedocien.